jeudi 1 août 2013

63-LE MATRIMANDIR


Il est dix heures du matin et je fais partie du groupe des visiteurs bientôt autorisés à découvrir le Matrimandir. Ce temple, dédié à aucun dieu mais à la conscience universelle, est situé au centre d'Auroville. Ce vaste territoire, désertique au départ mais planté depuis de plusieurs millions d'arbres, regroupe un ensemble de villages bâtis dans les années 1960 à une dizaine de kilomètres de Pondichery. Il y a désormais 50 000 habitants de toutes nationalités, de toutes cultures et de toutes religions qui vivent et travaillent ici à l'indienne, bénéficient d'un projet et d'installations de qualité occidentale et échangent en anglais. C'est la compagne française et héritière mystique de Sri Aurobindo, fondateur de l'ashram de Pondichery, qui a concrétisé cette idée (photos des alentours d'Auroville).

C'est au milieu d'un vaste terrain, flanqué d'un banian très ancien aux 35 troncs et d'un amphithéâtre, qu'à été érigée en 1972 cette sphère dorée de 37 m de diamètre, hésitant entre architecture futuriste et fleur de lotus. Après avoir déposé sac et appareil photo puis chaussures et chaussettes, j'accède avec le groupe, sous la sphère, près de la Fontaine au lotus où seul le murmure de l'eau est autorisé. Dans un second temps, je pénétre dans la sphère. Au bout de couloirs, des chaussettes blanches me sont prêtées, afin de conserver la pureté du sanctuaire. Un escalier en spirale m'élève ensuite jusqu'au sommet. J'entre dans la salle principale circulaire, sombre et fraîche, construite en marbre blanc et entourée de colonnes. Seul un petit lanternon zénithal laisse entrer la lumière naturelle ; cette dernière illumine un globe de cristal pur de 70 cm de diamètre, situé juste en-dessous. Des coussins placés au sol composent le seul mobilier du lieu. Vingt minutes de silence m'y sont accordées afin de me recentrer, de trouver la paix et d'y méditer.





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