vendredi 2 août 2013

65-THANJAVUR (1-La route)


Avant de parler de Thanjavur, j'aimerais tout d'abord répondre, de manière totalement subjective, à une question qui m'a été posée par le biais d'un commentaire. Cette question concerne Auroville. Auroville est devenue un site touristique incontournable du Tamil Nadu,  une sorte d'AsiaDisney pour babas-cool où il est de bon ton de séjourner quelques jours. Ma visite (gratuite) du Matrimandir a constitué une première approche et j'ai trouvé les règles strictes : réservation à l'avance,  horaires incontournables,  nombre fixe des membres du groupe,  interdiction de photographier... Ce qui m'a manqué le plus, à Auroville, c'est l'absence du supplément d'âme censé se dégager des gens qui y vivent et travaillent. Certes, la dame âgée qui a guidé la visite du Matrimandir avait l'air lumineux, ayant connu "la Mère" et vivant ici depuis quarante ans mais elle n'a délivré aucun message personnel sinon que c'était ici "sa maison" et que c'était "inexplicable". Quant aux autres personnels croisés (indiens et occidentaux), ils accomplissaient parfaitement leur travail mais comme ils l'auraient fait n'importe où ailleurs. Le personnel français des boutiques d'art et d'artisanat, par exemple, n'a eu d'autres relations avec les visiteurs que commerciales. Je n'éprouve donc pas le désir d'y séjourner quelques jours. Pour finir le tableau, la façon dont Auroville semble racheter Pondichery me gêne un peu, ce côté multinationale étant, à mon goût, peu compatible avec l'aspect humaniste.

Me voilà à Thanjavur, une ville située à 180 kms au sud-ouest de Pondichery. J'y parviens après huit heures de route en scooter : le matin, par grand soleil et vent fort, et l'après-midi sous un ciel nuageux et menaçant.

Vers 16 h cependant, le soleil réapparaît, révélant l'ocre des terres et des briques, le vert cru des rizières et le miroitement des bassins d'eau (photo 1). Dans les rizières, un couple de héron blanc s'envole à mon approche. Les écoliers, descendent des bus, me saluent et s'alignent sur le bord des chemins. Une chapelle en ruine, privée de voûte, laisse s'épanouir de grands arbres (photo 2).






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire