Il y a quelque chose de touchant dans l’offrande : un cadeau fait à la divinité mais aussi un renoncement à la chose offerte. Ce sont parfois de petites fleurs colorées qui voisinent avec l’huile à mèche, les bâtons d’encens odorants et les poudres de couleur ; d’autres fois ce sont des offrandes de nourriture ou de boisson. Une lumière veille, incarnée dans une flamme ou les lueurs d’une guirlande électrique qui a remplacé la guirlande végétale.
Les paquets de gâteaux et de bonbons déposés ou les bouteilles et canettes de boisson fraîches offertes en pleine chaleur marquent ces petites attentions du quotidien et rehaussent l’autel de leurs logos aux couleurs tapageuses. Le petit autel de la maison, du magasin, de l’hôtel, du carrefour ou du temple est ainsi sans cesse approvisionné par ces dons.
Sacrifice rituel, l’offrande s’inscrit dans la mémoire de l’humanité, remplace le sacrifice humain, s’accompagne de prières, de lumières, de fumées, et d’odeurs ascensionnelles. Les rituels hindouistes se retrouvent à l’identique dans les églises chrétiennes de l’Inde, amenant des aspects exotiques et parfois kitschissimes, mais toujours empreints de ferveur.
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